
L’économie bretonne vue par les chefs d’entreprise – 1er semestre 2020
Interrogés en juin 2020 sur leur vision de la conjoncture économique, les chefs d’entreprise bretons font état, sans surprise, d’une chute brutale de l’activité pour ce début d’année.
La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 se traduit par un véritable trou d’air pour la plupart des secteurs. Pour autant, malgré un marasme sans précédent, les chefs d’entreprise ne laissent place à aucune panique ou désespérance : les dispositifs de soutien aux entreprises et aux emplois ont joué jusqu’à maintenant leur rôle d’amortisseur. L’indice de confiance reste positif et des perspectives de relance sont perçues à moyen terme.
Les indicateurs de chiffre d’affaires et de rentabilité plongent au 1er semestre 2020, mettant en évidence un solde d’opinion négatif à -60% ; les trois quarts des entreprises bretonnes enregistrent pour cette période une baisse de leur chiffre d’affaires et les deux tiers une régression de leur rentabilité. La réduction des investissements et de l’emploi sont également importantes, mais moins marquées, grâce aux mesures d’accompagnement des pouvoirs publics.
Pour le 2nd semestre, les prévisions des chefs d’entreprise sont encore largement négatives, mais se redressent sensiblement. Le secteur des services est celui où est affiché une perspective plus marquée de reprise du chiffre d’affaires. Globalement, 43% environ des entreprises encore envisagent une baisse de leur niveau d’activité et de leur rentabilité. Mais 60% pensent maintenir leurs effectifs et seulement 18% les réduire. Le secteur du commerce est celui où le redressement semble le plus difficile, alors que celui de la construction présage une stabilisation de l’activité dès le 2nd semestre 2020.
La confiance dans l’avenir subit une baisse sensible mais reste positive, l’indice global se positionnant à 5,4 sur une échelle de 1 à 10.
Il revient ainsi au niveau de fin 2018, lors des mouvements des « gilets jaunes ». Si celui-ci s’expliquait alors par un climat d’incertitudes politiques et sociales, le niveau de confiance aujourd’hui reflète plutôt des questionnements sur l’entreprise elle-même : redéfinition des produits ou services et diversification, révision des marchés ciblés, repositionnement dans la chaîne de valeurs, réorientation des approvisionnements, réorganisation du travail sont les réflexions engagées par les chefs d’entreprise pour l’avenir, dans une perspective de rebond de l’activité économique.
Pour en savoir plus, consultez les résultats détaillés de l'enquête de conjoncture :